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Un perroquet à 210000 euros
Le Conseil de Paris (…) a bruissé lundi de commentaires divers sur l'acquisition par le musée d'Art moderne de la Ville d'une œuvre de Marcel Broodthaers mettant en scène un perroquet : Ne dites pas que je ne l'ai pas dit , Le Perroquet, 1974. (…) Il s'agit d'un perroquet vivant dans une cage, entouré de deux palmiers, avec un magnétophone disposé sur une table et diffusant l'enregistrement du poème Moi je dis Moi je dis lu par l'artiste (…). Une élue de l'opposition de droite a jugé le prix " très élevé pour une œuvre éphémère, puisque l'espérance de vie d'un perroquet ne saurait excéder 90 ans. "
(in Libération, le 20 nov.2002)

Quand Francis Bacon saoûlait Johnny Halliday
Dans un dossier de l'Express, (…)Jean-Pierre Pierre - Bloch raconte une virée à Londres vers 1963 de Johnny Halliday avec Mick Jagger. Collés par " une sangsue , homo, camée, incompréhensible ", Jojo et la bande finissent par suivre " à l'usure " le louche individu qui se prétend peintre dans son " atelier " sur les docks. Là, il " refile " [à Johnny] une de ses " toiles étranges sur lesquelles dansaient des corps désarticulés ". Vingt ans plus tard, Pierre- Bloch (…) a la révélation face à une affiche du Grand Palais.
Il téléphone à Johnny :
"- Tu te souviens, le peintre à Londres, l'emmerdeur ?
-Euh, ouais.
- C'était Francis Bacon. Tu sais combien ça vaut un Bacon ? Dans les trois millions de dollars. Elle est où sa toile ?
- J'en sais rien moi. Je l'ai paumée. J'ai dû la balancer dans un déménagement… "
( in Libération, le 16/11/2002)

Picabia, le peint quotidien
*74 ans de tous les styles (biographie) :
…1929 : achète son premier bateau. Par ailleurs , il aura acheté successivement 127 voitures, plus les petites cylindrées…
(H. Gauville et E. Lebovici, in Libération, 16/11/2002)

Deux pour le prix d'un
Pour Matisse- Picasso, on dénombre déjà 256000 visiteurs, soit plus de 6000 personnes par jour ; pour Manet- Velasquez, ils sont 231000, soit près de 5000 par jour.
Pour faire un bon succès, encore faut-il des têtes d'affiches à accrocher aux cimaises. Et cette saison, " y'a d'la star " : Matisse, Picasso, Manet, Velasquez, Modigliani, Max Beckmann, Constable…
(Ariane Dolifus in France Soir, 16/11/2002)

Le nouveau sacre de Napoléon
Le marché de l'art aime les images qui fonctionnent comme des icônes. Son périmètre opérationnel est celui du mythe : quoi de plus désirable que l'œuvre d'un artiste maudit ou l'objet intime d'un personnage célèbre, donc inaccessible ?

Le marché de l'art obéit par principe à la règle de l'objet immédiatement identifiable -les nymphéas de Monet, les tournesols de Van Gogh, la Marylin de Wharol- et au culte du souvenir, c'est à dire à la pièce qui réincarne la personnalité de son ancien propriétaire.
(J. Benhamou-Huet, in Les Echos Week-end, 8-9/11/2002)

Le ministre britannique de la culture contre l'art conceptuel
" Un tas de merde conceptuel,froid et mecanique"(Kim Howells, ministre de la culture britannique, après avoir visité l'exposition des artistes nommés au Turner Prize, à la Tate Gallery)

" Si ceci est le meilleur de ce que peuvent produire les artistes britanniques, alors l'art britannique est perdu " (K. Howell)

" Les arts ont été depuis trop longtemps dans les griffes d'un groupe de vieux croulants constipés "
(K. Howell au Guardian)

" Ce dont nous avons besoin, c'est de vrais rebelles et quelques vrais révolutionnaires pour les balancer à l'eau "
( Harry Bellet in Le Monde, 3-4/11/2002)

Qui est le futur Warhol ?

Les valeurs sûres de l'art contemporain sont sans doute à la Fiac.
Pour Franck Giraud (courtier new-yorkais), le principe consiste alors à trouver des niches abordables financièrement dans ces catégories. La solution réside souvent dans l'acquisition d'œuvres sur papier, plus sécurisantes lorsqu'elles sont signées de grands noms que des toiles d'artistes plus secondaires.
Ainsi, selon lui, l'un des grands classiques français,

Jean Dubuffet, n'est pas une valeur sûre

car sa cote est aujourd'hui principalement soutenue par le marché européen et beaucoup plus faiblement par les Etats-Unis.
(Judith Benhamou-Huet in Les echos Week-end, 25-2 6/10/2002, p14-15)


Caroussel du Louvre.  85 galeries de 11 pays Art Paris, foire d'avenir
Cela dit la foire, cette année, s'est nettement améliorée. Question d'état d'esprit d'abord, d'envie ensuite. L'atmosphère, ici, est au beau fixe. " Les collectionneurs ont tout à leur portée, autour de la foire ; bons hôtels, grands restaurants, banques. Ils viennent et ont du plaisir à venir ", affirme l'un d'eux.
Michel Nuridsany(in Le Figaro 25/10/2002,p24)

FIAC: de l'art
Aujourd'hui, il y a le marché américain et les autres. Avec cet avantage, complète Barrer, que "l'Américain a un rapport simple avec l'œuvre, moins muséal. C'est un objet de consommation de luxe "

"Théoriquement, les œuvres de jeunesse d'un artiste sont moins abouties que les suivantes, ironise le critique d'art Yves Michaud. Avec Djamel Tatah, c'est l'inverse. Dès qu'il s'est mis à travailler pour les Fonds régionaux d'art contemporains (FRAC), il n'a plus pris de risque et s'est ramolli. Et regardez Buraglio, ça fait dix ans qu'il encule les mouches ". (in A nous Paris, 21-27/10/2002, p16-17)


magali.V